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Condamnation de l'agression d'Abdelaziz Chambi

24 mars 2009

Tabssage "conforme" selon le ministère de la défense

Le minsitère de la défense, par l'intermédiaire du directeur général national de la gendarmerie, a répondu à Abdelaziz Chambi et considère que les gendarmes se sont comportés "de façon conforme à leurs obligations".

Il apparaît que dans un pays de droit, les gendarmes ont les mains libres et peuvent impunément brutaliser un citoyen. Suite à son agression, Abdelaziz Chambi a eu droit à 8 jours d'arrêt de travail et 4 jours d'ITT. Les médecins ont constaté qu'il avait une entorse cervicale, de nombreuses dermabrasions des membres et du visage, avec des atteintes de la colonne vertébrale, une épaule démontée, des douleurs et traces de coups à la tête, un nerf du bras abimé avec la main droite insensible à motié.

Petit rappel de la violence ordinaire contre la liberté d'expression

30 janvier 2009, Abdelaziz Chambi témoigne:

C’est alors que le calvaire commence, après m’avoir soulevé en l’air ils m’ont jeté à terre et se sont rués sur moi et m’ont littéralement lynché : une rouée de coups de poing et de pieds qui m’ont mis à terre, j’avais beau crier que je n’avais rien fait que j’étais prêt à les suivre rien n’y faisait , alors que j’étais  à plat ventre et  que deux gendarmes me tenaient le cou et les épaules à l’arrière , un autre me tenait les jambes et deux autres se sont jetés sur mon dos pour me donner des grands coups de genoux à hauteur des poumons ce qui m’a fait suffoquer , je n’arrivais plus à respirer, ni à crier ni à faire quoi que ce soit, j’ai senti mon visage écrasé sur le goudron par un coup de pied. 

Après m’avoir menotté les mains dans le dos, ils m’ont relevé pour me mettre dans leur voiture et ont alors réalisé que je n’arrivais pas à respirer et que je commençais à perdre connaissance , j’ai trouvé la force de leur dire que j’avais un flacon de Ventoline dans ma poche et que j’étais asthmatique, et c’est un homme en civil (je pense un de leurs supérieurs) qui  l’a pris et m’en a donné pour que je retrouve mon souffle.

Vous pouvez télécharger la_reponse_de_la_gendarmerie_nationale

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3 mars 2009

Le chiffre 335

Ce chiffre exprime le long voyage de la lutte nationale palestinienne, il est en progression continue, il augmente sans cesse. C’est le nombre des oubliés parmi les prisonniers de notre peuple palestinien, ceux dont la jeunesse a flétri dans les caveaux des prisons de l’occupation et les ténèbres de ses cellules, c’est le nombe de ceux qui ont passé plus de 15 ans dans les prisons et les centres de détention de l’occupation.

Un grand nombre d’entre eux a même mérité de faire partie du « Guiness, le livre des records», ces prisonniers qu’ignorent les chefs des Etats-Unis et d’Europe occidentale et d’autres, ceux qui prétendent appeler à la démocratie, à la liberté et aux droits de l’homme, ceux qui jour et nuit pleurnichent sur le sort du soldat israélien fait prisonnier dans la bande de Gaza, Gilad Shalit, ceux qui n’ont dit aucun mot, aucune phrase sur les prisonniers palestiniens, sur la répression et l’humiliation qu’ils subissent dans les prisons de l’occupation. Aucun de ces responsables n’a réclamé la libération des prisonniers de notre peuple palestinien, en considération du fait qu’il s’agit d’un pas très important pour convaincre notre peuple de l’utilité du choix des vaines négociations.

Comment notre peuple peut-il en être convaincu alors qu’il voit Israël, tous les jours, humilier délibérément nos prisonniers, faire de leur question un chantage politique, en faisant de leur libération une question dépendante de « bonnes intentions » ou des décisions unilatérales dont les 335 prisonniers en sont exclus, puisque c’est Israël qui tient ce dossier, de A à Z, en classifiant les prisonniers, posant comme impossible à libérer tous les prisonniers de l’intérieur (région occupée en 48), tous les prisonniers d’al-Quds et tous les prisonniers accusés avoir « les mains entachées de sang », ce qui signifie que ces prisonniers sont devenus des sacs de pierre, des martyrs attendant leur mise à mort.

Nous savons parfaitement que, malgré la fermeté de ceux qui détiennent le soldat israélien Shalit, le dossier de nos prisonniers dans les prisons de l’occupation ne sera pas clos, cette occupation plongée dans le racisme et l’extrémisme, malgré les déclarations mielleuses et les vieilles rengaines répétées à propos des « concessions douloureuses » en vue de la paix et le soutien au camp palestinien de la modération, le gouvernement israélien ne fera aucune concession, ni sur ce dossier ni sur celui de la colonisation ou du retrait… Notre peuple est de plus en plus convaincu de l’inutilité du choix des négociations, et considère que l’accord d’échange avec le soldat Shalit est l’occasion pour la libération de ses fils détenus. Beaucoup sont même convaincus que l’échange de Shalit ne clorera pas le dossier des prisonniers, mais cassera au moins les critères et les interdits israéliens, concernant le nombre et la « qualité » des prisonniers inclus dans l’accord d’échange.

Les nouvelles parlent de 20 prisonniers de l’intérieur condamnés à perpétuité et le même nombre ou plus de prisonniers d’al-Quds, ainsi que des prisonniers décrits par Israël comme ayant « les mains entachées de sang ». On parle même de centaines de prisonniers palestiniens condamnés à perpétuité ou aux longues peines, dont les dirigeants politiques comme le secrétaire général du FPLP, Ahmad Saadat, le dirigeant Marwan Barghouty et d’autres ministres et députés, ainsi que des responsables militaires, ceux qu’Israël n’aurait pas libérés hors de ce cadre, tels les dirigeants des Brigades d’al-Qassam, Abbas Sayyid, Abdallah Barghouty, Ibrahim Hamid, Hassan Salameh et d’autres.

Au moment où des dizaines de rencontres publiques ou secrètes, entre les dirigeants de l’Autorité palestinienne et le gouvernement israélien, rencontres poursuivies et permanentes depuis l’accès du président Abbas à la tête de l’Autorité, n’ont avancé d’aucun pas sérieux dans ce dossier, Israël l’ayant maintenu comme une carte de chantage politique et soumise à ses conditions et critères.

Ce nombre de nos prisonniers, qui sont détenus depuis plus de 15 ans, nous comptons à ce qu’il soit divisé en deux ou plus, avec l’accord de l’échange de Shalit, bien qu’il ne clorera pas le dossier entièrement, mais il pourra réaliser plusieurs objectifs, le premier étant la libération de ces prisonniers, en toute fierté et dignité, sans impliquer conditions ni engagements. Il donnera de nouveau confiance et espoir à notre mouvement des prisonniers, dans sa révolution et ses organisations de la résistance, après que le désespoir et la démoralisation aient touché ses rangs, lorsque le négociateur palestinien et les accords d’Oslo ont laissé à Israël le soin de jouer comme il veut.

Un accord d’échanges ainsi conlu diffusera l’optimisme et l’espoir au sein de notre peuple, et malgré le prix extrêmement lourd payé par notre peuple avec le siège, le martyre et la destruction, la voie et le choix de la résistance et de la fermeté ont prouvé leur efficacité et leur justesse, et c’est un message clair à Israël, aux Etats-Unis et à l’Europe occidentale, que notre peuple n’abandonnera pas et ne fera pas dépendre le sort de nos prisonniers à leurs conditions, catégorisations ou chantages.

La poursuite de l’entêtement israélien sur ce dossier entraînera notre peuple et nos organisations à rechercher des moyens et des choix autres, pour assurer leur libération des prisons israéliennes. C’est également un message clair à l’Autorité palestinienne, sur la nécessité de revoir globalement et sérieusement la voie qu’elle a empruntée, qu’il est nécessaire de l’asseoir sur de nouvelles bases et avec de nouvelles conditions, qui empêchent Israël de profiter de la voie des négociations pour faire passer ses plans pour imposer des réalités sur le terrain et poursuivre la colonisation, la confiscation et le démantèlement de la terre palestinienne, faisant de la partie palestinienne un simple faux témoin de ses agissements.

Les négociations, par ses méthodes et ses mécanismes sont devenues vaines et n’accorderont même pas le minimum de droits à notre peuple. Ce qui attend notre peuple, est encore plus grave avec la constitution d’un gouvernement israélien de droite, qui lève l’étendard de l’expulsion et du nettoyage ethnique et de plus, le refus de reconnaître son existence.

C’est pourquoi nous devons, en tant que peuple, partis, organisations de la résistance et institutions civiles, agir par tous les moyens pour faire libérer nos prisonniers et considérer que cette question est centrale, elle concerne tout Palestinien. Nos prisonniers font face à la mort lente, dans les prisons israéliennes, et les directions carcérales inventent quotidiennement de nouvelles formes de tortures, essaient par tous les moyens de les dépouiller de leur nature combative et les poussent vers le désespoir et la démoralisation.

Ce nombre de 335 peut encore augmenter, mais nos prisonniers risquent de devenir des martyrs, dans les prisons. N’oublions pas les prisonniers martyrs ont presque atteint le nombre de 200.

Rasim Ubaydat – al Quds

Traduction CIREPAL (Centre d’Information sur

la Résistance

en Palestine)

3 mars 2009

L'Etat confessionnalise la question palestinienne

Le Collectif Resistance Palestine tient à dénoncer publiquement l’instrumentalisation et la confessionnalisation de la question palestinienne par les pouvoirs publics, les représentants des cultes et certaines organisations ou personnalités en mal de reconnaissance.

Durant l’agression de Gaza début Janvier 2009 par les forces d’occupation sioniste, plusieurs ministres de la République Française «  Laïque et Démocratique ! » se sont réunis avec les autorités religieuses musulmanes pour appeler au calme[1]. En réalité ce genre de rencontres ne sert qu’à stigmatiser les citoyens français de confession musulmane et à renforcer les préjugés à leur encontre, tout en érigeant les représentants du culte en représentants politiques de cette catégorie de la population.

Nous avons déjà assisté à ce genre d’amalgames dangereux et inacceptables lors des révoltes des quartiers populaires en Novembre 2005 lorsqu’on nous a sorti une Fatwa, ou lors de la prise d’otages français en Irak en 2004 lorsque la République a fait appel aux religieux devenus diplomates occasionnels, ou bien tout simplement lorsque des élus font appel aux religieux pour traiter des questions sociales et d’ordre public.

Ce que nous dénonçons avec toute notre énergie c’est bien la confessionnalisation du problème palestinien, car ceux qui participent ou cautionnent ces pratiques ne font que desservir la cause palestinienne et renforcent de fait le projet sioniste. En effet le projet sioniste consiste à judaïser la Palestine et Jérusalem en créant au détriment du peuple palestinien qu’il chasse de sa terre, un état juif ethniquement purifié, et pour ce faire il s’appuie sur des références religieuses et une idéologie qui consiste à nous faire croire qu’il s’agit d’un conflit entre juifs et musulmans ou entre juifs et arabes.

En face ou en complément de cette grille de lecture et de cet objectif sionistes, nous assistons à la volonté de la France de réduire le problème palestinien et les mobilisations gigantesques qui ont entraîné près de 500 000 milles personnes dans les rues du pays à un dialogue interreligieux, alors qu’il s’agit d’un problème d’occupation coloniale de la Palestine historique qu’il s’agit de libérer, et donc d’un problème éminemment politique. Cette volonté de l’état français et de « ses religieux zêlés »  trouve malheureusement écho dans certaines régions comme la nôtre dans laquelle le Préfet organise des rencontres avec les représentants du culte pour parler des fortes mobilisations et manifestations des 3 et 10 Janvier 2009 à Lyon, au détriment des organisateurs connus par l’ensemble des services.

Cette politique d’asservissement et d’instrumentalisation du culte et de ses représentants n’est pas sans rappeler le passé colonial de la France que nous ne manquerons pas de dénoncer et de combattre pour faire respecter la Laïcité et la séparation des pouvoirs fondements indéfectibles de notre République.

Fait à Lyon le 22 Février 2009   COLLECTIF RESISTANCE PALESTINE

Pour tout contact : 06 18 79 76 61

[1] Source : Jeudi 05/02/2009 | http://20minutes.bondyblog.fr/news/200902051600/l-imam-chalghoumi-veut-sortir-les-musulmans-de-france-de-la-logique-de-guerre


26 février 2009

Abdelaziz Chambi, portrait d'un militant

26 février 2009

Dîner du CRIF : service public pour soirée communautaire ?

Le CRIF, revigoré par les "événements de Gaza", annonce en grandes pompes son dîner annuel qui, pour la troisième fois, sera rediffusé en direct sur une chaîne du service public qui, plus est, symbole de la représentation nationale (le Sénat). On peut légitiment se poser la question : le service public audiovisuel doit-il se faire le relais d’initiatives purement communautaires ?

« Lundi 2 mars 2009 à partir de 19h00, la chaîne d’information politique Public Sénat retransmettra, pour la 3ème année consécutive, en direct exclusif, l’intégralité de la 24ème soirée annuelle du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), informe Tvnews, lundi 16 février 2009. Un dialogue s’instaurera entre le président du CRIF et l’hôte d’honneur de cette édition 2009, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, devant des centaines de personnalités du monde politique, de membres du gouvernement, ainsi que des diplomates, des représentants de la société civile, des communautés religieuses, de la sphère médiatique et culturelle ».

Voir en ligne : Oumma.com

Texte extrait du site du CRIF : www.crif.org

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25 février 2009

Réponse du ministère de l'intérieur

Le 12 février, le ministère de l'intérieur a répondu à la lettre d'Abdelaziz Chambi et du CMF qui demandait "une audience afin d'évoquer cet événement entre autre et ainsi d'éviter que celui-ci se reproduise et entraîne des conséquences dramatiques pour des acteurs associatifs pacifiques."

Le ministère a répondu par une lettre en indiquant que "les services concernés" vont êtres saisis pour un "examen approprié".

Vous pouvez télécharger la lettre: reponse_du_ministere_de_linterieur

25 février 2009

Lettre au Ministère de l'intèrieur

Collectif des Musulmans de France (CMF)                    Michèle ALLIOT-MARIE                          

                     

Abdelaziz CHAAMBI

Membre et Responsable du CMF

                                                                                  Le 03 Février 2009,

Madame la Ministre de l'Intérieur,

C'est en votre qualité de Ministre de tutelle de la police nationale et de la gendarmerie que nous souhaitons vous interpeller au titre du (CMF) sur une agression dont l'un de nos responsable, Monsieur Abdelaziz CHAAMBI a été à la fois témoin et victime le jeudi 29 janvier 2009 devant le Casino Le Lyon Vert à Charbonnières Les Bains (69).

Avec d'autres manifestants, ils se sont rassemblés pour protester pacifiquement à l'occasion du dîner annuel du CRIF (Conseil représentatif des Institutions juives de France) contre le soutien inconditionnel de cette organisation à la politique barbare du gouvernement israélien qui n'a pas hésité à perpétrer des massacres à l'encontre des populations civiles palestiniennes.

C'est alors qu'en l'absence de propos et comportements agressifs, Abdelaziz CHAAMBI a fait l’objet de violences et d'une attaque ciblée des gendarmes[1]. Celui-ci a été sauvagement brutalisé (clef d'étranglement, coups de genoux, plaquage violent au sol etc.) provoquant ainsi une crise d'asthme en sachant que les secours ne sont arrivés qu'au bout d'une heure ce qui a failli lui coûter la vie.

Nous envisageons de saisir  la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité et de rendre publique cette agression. Nous vous interpellons pour qu'une enquête soit rapidement diligentée et qu'ainsi toute la lumière soit faite sur cette inacceptable agression.

Nous sollicitons au titre du CMF une audience afin d'évoquer cet événement entre autre et ainsi d'éviter que celui-ci se reproduise et entraîne des conséquences dramatiques pour des acteurs associatifs pacifiques.

En effet, nous souhaiterions connaître les moyens nécessaires à mettre en place pour garantir et respecter l'ensemble des actions et des mobilisations citoyennes et pacifiques des diverses associations, militants et citoyens œuvrant en faveur de la justice et de la paix et en particulier en faveur des droits du peuple palestinien.

Je vous prie d'agréer, Madame la Ministre de l'Intérieur, l'expression de nos salutations respectueuses.

                                                          Collectif des Musulmans de France

[1]          Abdelaziz CHAAMBI, Mon agression par les gendarmes, 31/01/09, site www.Oumma.com


17 février 2009

Vidéo de l'agression lors du rassemblement contre le soutien à Israël du CRIF

17 février 2009

Soutien unanime du mouvent citoyen et associatif

Plusieurs associations citoyennes Françaises ont condamné cette agression. Le MRAP, la comission Islam et Laicité, le Collectif des musulmans de France, l'Union Juive Française pour la paix, le MIR, l'AFPS...etc, ont montré leur soutien envers Abdelaziz Chambi. Ils demandent aujourd'hui qu'une enquête soit mené en toute justice afin de sanctionner et condamner les auteurs de cette agression infâme.

MRAP: Il est urgent de bannir la clé d'étranglement!

UJFP: Soutien à Abdelaziz Chambi

Génération Palestine: Inacceptable agression d'un militant de la solidarité avec le peuple palestinien par des gendarmes à Lyon

CMF: Ignoble agression de la part des forces de l'ordre

17 février 2009

MON AGRESSION PAR LES GENDARMES le 29 Janvier 2009

chambiagrSuite à mon agression par des gendarmes devant le Casino des Partouche Le Lyon Vert à Charbonnières Les Bains 69 dans lequel se déroulait le repas annuel du CRIJF, je tenais, avant de vous relater les faits, à remercier très sincèrement toutes les personnes qui m’ont apporté des messages de sympathie, d’encouragements et de soutiens dans cette épreuve qui m’a certes amoché physiquement mais renforcé moralement et politiquement et les messages reçus de France et de l’étranger m’ont fait chaud au cœur et renforcé ma détermination à continuer la lutte et à résister à l’oppression et à l’injustice.

Compte tenu des massacres qui ont eu lieu à Gaza et sachant que des hommes et femmes politiques(dont le président du Sénat Mr Larcher)  complices par leur silence ou leur approbation allaient venir à ce diner du CRIJF , nous avons voulu manifester notre désapprobation en petit groupe et de manière pacifique.
Arrivés sur les lieux et alors que nous aurions pu nous infiltrer par un petit chemin jusqu’à l’entrée du Casino, nous avions opté pour la transparence et la visibilité et avions marché sur la route principale en direction de l’entrée en commençant à crier nos slogans ; c’est alors que nous avons vus arriver sur nous un groupe de gendarmes très violents qui ont commencé à nous brutaliser, nous bousculer, et tenter de nous enlever les mégaphones , la percussion, en nous repoussant loin de l’entrée qui se trouvait déjà à 100 mètres .
Nous avons expliqué que nous venions mener une action citoyenne non violente qui visait à dénoncer  les massacres commis à Gaza et le soutien apporté par le CRIJF à l’action criminelle des sionistes. Les gendarmes ont alors temporisé leurs actions en attendant du renfort , et au bout d’une heure environ on a vu arriver des dizaines de gendarmes , qui étaient alors plus d’une cinquantaine, pour une vingtaine de manifestants, nous foncer dessus et nous obligeant à reculer pour être à environ 150 mètres (distance exigée d’après eux par le Préfet pour que ces convives puissent manger sans être incommodés par nos slogans) .

chambi2

Devant cette brutalité et cette violence gratuite que rien ne justifiait , ni le nombre ni l’attitude ni les slogans, ni la proximité du lieu, nous avons expliqué que nous ne faisons rien de mal et qu’on exprimait une opinion politique ; j’ai personnellement pris le mégaphone pour expliquer que c’était une manifestation non violente, qu’on ne devait pas provoquer ou répondre aux provocations et que nous devions nous asseoir, ce que tout le monde  a fait. Mais rien n’y fait les gendarmes continuent à charger, à nous transporter un par un et à un moment j’entends l’un d’eux dire «  c’est lui, tire le, tire le » et c’est alors que j’ai été arraché  du groupe par cinq gendarmes qui m’ont retiré en arrière pendant que leurs collègues en masse ont continué à repousser notre groupe, de façon à ce qu’un rideau de gendarmes se forme entre mes amis (qui ne voyaient plus ce qui se passe)  et moi.

C’est alors que le calvaire commence, après m’avoir soulevé en l’air ils m’ont jeté à terre et se sont rués sur moi et m’ont littéralement lynché : une rouée de coups de poing et de pieds qui m’ont mis à terre, j’avais beau crier que je n’avais rien fait que j’étais prêt à les suivre rien n’y faisait , alors que j’étais  à plat ventre et  que deux gendarmes me tenaient le cou et les épaules à l’arrière , un autre me tenait les jambes et deux autres se sont jetés sur mon dos pour me donner des grands coups de genoux à hauteur des poumons ce qui m’a fait suffoquer , je n’arrivais plus à respirer, ni à crier ni à faire quoi que ce soit, j’ai senti mon visage écrasé sur le goudron par un coup de pied.  Après m’avoir menotté les mains dans le dos, ils m’ont relevé pour me mettre dans leur voiture et ont alors réalisé que je n’arrivais pas à respirer et que je commençais à perdre connaissance , j’ai trouvé la force de leur dire que j’avais un flacon de Ventoline dans ma poche et que j’étais asthmatique, et c’est un homme en civil (je pense un de leurs supérieurs) qui  l’a pris et m’en a donné pour que je retrouve mon souffle.

Ils m’ont ensuite chargé dans la voiture avec les mains menottées dans le dos en me disant on va t’emmener au poste et on va t’expliquer les choses. Puis à mi chemin ils ont reçu un message dans leur radio et ont fait demi-tour pour me ramener au lieu du rassemblement. Les copains avaient exigé fermement mon retour.
Alors que j’étais souffrant, que je respirai très difficilement et blessé ils m’ont jeté sur la route dans un froid glacial  sans répondre à ma demande d’appeler le Samu, j’ai appelé moi-même le 112 qui m’ont orienté sur le Samu qui me dit on vous envoie la Police, j’explique alors que j’ai été agressé par des gendarmes et que j’ai besoin d’une ambulance ou d’un médecin, mais rien n’y fait , on ne verra ni Police ni médecin, un médecin de passage en voiture a voulu s’arrêter pour me soigner et voir mon état, mais les gendarmes l’en ont empêché, et j’a attendu une heure sans couverture sans soins et malgré les appels successifs des manifestants au 15 les pompiers ne sont arrivés qu’une heure après le ;premier appel, et lorsqu’on leur a demandé depuis combien de temps ils ont été appelés ils nous répondu 5 ou 10 minutes, ce qui veut dire que durant 50 à 55 minutes le Samu n’a pas mobilisé de secours, mettant ainsi ma santé et ma vie en jeu.

J’ai été pris en charge à l’Hopital Saint Joseph à Lyon où j’ai eu droit à 8 jours d’arrêt de travail et 4 jours d’ITT   et au constat que j’avais une entorse cervicale, de nombreuses dermabrasions des membres et du visage, avec des atteintes de la colonne vertébrale, une épaule démontée, des douleurs et traces de coups à la tête, un nerf du bras abimé avec la main droite insensible à motié.

chambi

La leçon qu’on peut tirer de cette agression, c’est qu’aujourd’hui en France un degré dans l’inacceptable vient d’être franchi par les autorités,  qui , après avoir diabolisé et criminalisé des militants , après les avoir chassés du monde du travail et jetés dans la précarité, cherchent à les éliminer physiquement et à les empêcher de parler de certaines causes et en particulier la cause Palestinienne.  Il est impératif de réagir avec la plus grande fermeté et de ne pas baisser les bras jusqu’à obtenir la garantie que cette agression ne restera pas impunie et que les droits à dénoncer les crimes et les politiques sionistes soient garantis dans ce pays et partout. L’enjeu consiste donc à tenter de préserver le peu d’espace qu’il reste à notre liberté d’expression , de manifestation et de condamnation de l’infamie et de l’injustice.
Plusieurs organisations , mouvements et associations s’apprêtent à mener des actions pour dénoncer ce que j’ai personnellement subi ainsi que cette atteinte grave aux libertés et à l’intégrité des citoyens . Merci à toutes et à tous , la résistance continue !!!

Abdelaziz Chaambi Lyon le 30 Janvier 2009

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Condamnation de l'agression d'Abdelaziz Chambi
  • Abdelaziz Chambi, militant associatif de la région lyonnaise, a été violemment agressé et passé à tabac par les gendarmes pour avoir exprimé pacifiquement son soutien au peuple palestinien lors d'une manifestion non-violente.
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